Appli : 5 conseils pour se présenter sans en faire trop
On n’est pas des jambons ! Filtre, emballage, formules plus ou moins trompeuses, on peut être tenté de présenter un profil d’appli comme un industriel vend sa marchandise. C’est pourtant la sincérité et l’humour qui font tilt. Voici tous nos conseils pour booster votre pouvoir d’attraction.
Il y a les clichés (« On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre ») et les reproches (« Prends une meilleure photo chéri ! »). Aucun des deux n’est utile. Se pavaner en mini-boxer ras la saucisse quand on n’est pas à l’aise dedans ne sert à rien. Chercher à poser comme le craquant plongeur Tom Daley non plus. Il a remporté sa première médaille à 8 ans, impossible de le rattraper. Mais à l’inverse, lire partout « soyez-vous-même », ça devient très énervant. Parce qu’on a souvent l’impression qu’être soi-même n’est pas assez. On craint d’être mal noté à ce qui n’est pas un casting, on se sent trop (gros ou maigre) ou pas assez ci ou ça. Alors, comment se présenter avec un niveau de sincérité sexy ?
Je reste dans le vrai.
On fait d’abord le point pour savoir ce que l’on veut renvoyer comme image dans son profil : est-on prêt à mentir un peu ou pas du tout ? Est-ce que ça vaut le coup d’indiquer qu’on pratique le footing si on a couru une fois à l’école primaire ? Doit-on, comme une vedette de télé-réalité, mettre 20 filtres sur sa photo ? En faire trop, se forcer, est souvent contre-productif. On le sait, on a tous mis dans son lit un type qui a survendu un goût, une envie, un trip. Votre valeur est tangible, à vous de la mentionner avec finesse. Beaucoup de garçons « classiques » ont un talent qui fait mouche, pas besoin d’en rajoutez dans l’over-technicité ou l’ultra-fétichisme. Si vous savez masser les épaules, créer une playlist érogène ou cuire un fondant au chocolat, dites-le. De belles histoires ont débuté sur des détails plus incongrus.
Je travaille mon pitch.
Jérôme, 44 ans, a tout essayé pour son texte de profil : les chiffres anatomiques, les copies des textes des autres, les ultra-courts et les super longs et ça ne décollait pas. C’est en demandant à un ami ce qu’il mettrait à sa place que celui-ci lui a répondu : « Tu es joyeux, tu aimes prendre le temps et tu as une peau douce. » Aussitôt dit, aussitôt fait. « Des tas de mecs m’ont dit qu’un type joyeux, c’était rare et puis ça permet de parler de ce qu’on aime en humour. Je suis même allé voir un one-man-show avec un type d’une appli, il n’aurait jamais fini dans mon lit sans ce moment détendu et on a pris le temps… » Jérôme évite la mention « pas de prise de tête » (qui en cherche ?) et les critères trop précis (« plus de 21 ans s’abstenir » ou « pour bon coup exclusivement »). Il indique « Viens me parler ». Symboliquement, il ouvre des portes et permet aux timides d’engager la conversation.
Je ne recrute pas.
Un texte de profil n’est pas un CV. Certains jouent au recruteur or l’idée n’est pas de se faire embaucher mais de se présenter, sans trop de rapport de pouvoir, en restant à égalité. Le point commun avec le CV, c’est que l’on doit réapprendre à ne pas se dévaloriser. « J’ai mis quelques années à saisir que « bear » passait mieux que « quelques kilos en trop », surtout que le poids n’est pas un critère pour plein de mecs. J’ai des lunettes, peu de cheveux, mais ça ne fait pas de moi quelqu’un qui ne plaît pas » explique Felipe. En se décrivant comme il est, gourmand, affectueux, amateur de randonnée, il fait de belles rencontres, car il se décrit avec simplicité, sans s’excuser de ne pas être 100% conforme à un modèle.
J’attire les bonnes vibes.
Sur une appli, ou dans la vie, on en veut souvent un peu plus. Et quand on cherche l’amour, il a souvent la mauvaise idée de se faire attendre. La solution ? Cultiver son pouvoir d’attraction. Virgile Stanislas Martin, hypnothérapeute, a écrit un livre : « 50 exercices pour pratiquer la loi d’attraction » (Editions Eyrolles). C’est inspirant : « Par nos pensées et nos émotions, nous finissons par attirer à nous les situations, personnes, choses et expériences qui sont en harmonie avec nous-même. » On ne demande qu’à le croire ! La première étape, consiste, selon lui, à en finir avec des croyances anciennes, bien ancrées, et limitantes, comme « il est trop beau pour moi. » Parmi les exercices conseillés par ce coach en bonheur, on craque pour les « expressions dynamisantes de remplacement. » Un exemple ? Dites « je souhaite faire de meilleurs choix pour mon futur compagnon » plutôt que « je n’ai croisé que des gros nazes. » Le langage crée aussi notre réalité. Combien de fois avons-nous vu des profils tristes comme un long film d’auteur ou irritant parce que rejetant la moitié de la planète ? C’est un équilibre subtil que de créer un profil attirant. Disons que parler de ses rêves, de ses envies vous donne plus de chances que d’exclure.
Je décris mes vraies envies. Appliquez une seconde méthode, conseillée dans cet ouvrage étonnant : dans une colonne, à gauche de la page, inscrivez ce dont vous ne voulez plus, par exemple : « Je ne veux plus de mec jamais disponible. » Ne lésinez pas, allez-y franco, entre 20 et 50 phrases. Dans la colonne de droite, inscrivez ce que vous voulez. Exemple : « Je souhaite un partenaire qui me consacre du temps. » Peu à peu, votre façon de présenter les choses va changer. Vous exprimerez plus clairement vos besoins et dans la tête de la « cible », ça pourrait bien faire tilt. Virgile Stanislas Martin a un autre conseil pertinent : « Écoutez votre intuition et non pas votre critique intérieur. L’intuition est positive et emplie d’amour, tandis que le critique intérieur est négatif et pétri de peur. » Sa suggestion ? L’écouter en permanence, lui donner le pouvoir. Votre intuition vous surprendra